Pause de taux directeurs - à quoi s’attendre?

La politique monétaire joue un rôle clé dans le comportement des marchés financiers. Ces jours-ci les médias publient des textes et reportages qui font état de pauses possibles lors des prochaines réunions de la Fed. Analysons quels pourront être les impacts sur les différentes classes d'actifs.
Les actions, particulièrement celles des grandes entreprises, tendent généralement à réagir positivement. La pause peut signaler un environnement économique stable, incitant les investisseurs à se tourner vers le marché des actions pour des rendements plus élevés. Par exemple, l'histoire montre que le S&P 500 a affiché une performance positive de 14,5% en 1995 lorsque la Réserve fédérale américaine a mis en pause sa politique de hausse des taux.
Les petites sociétés, souvent plus sensibles aux conditions de financement, en bénéficient également. Comme en 2013, lorsque la Banque d'Angleterre a mis en pause sa politique de hausse des taux, l'indice FTSE Small Cap a augmenté de +28,8%.
Les obligations, en revanche, peuvent afficher une performance mitigée. Leurs prix augmentent lorsque les taux d'intérêt sont en baisse, mais une pause peut aussi être interprétée comme un signe de faiblesse économique, rendant les obligations plus attrayantes comme investissement de refuge. Cette catégorie ayant reculée fortement depuis plus de deux ans est peut-être mûre pour un rebond.
Pour leur part, les fonds communs de placement et les FNB reflètent la performance des actifs sous-jacents. Par exemple, un FNB axé sur les actions de grandes sociétés peut bien se comporter, tout comme un FNB obligataire de sociétés.
Quant aux scénarios anticipons des baisses des taux d'intérêt, les perspectives sont encore plus attrayantes. Les actions tendent à surperformer, les taux bas rendant l'emprunt moins cher, stimulant ainsi l'investissement et les bénéfices des entreprises. Par exemple, en 2001, lorsque la Fed a réduit les taux à la suite du crash de la bulle Internet, le NASDAQ a réagi fortement. Les années qui suivirent furent parmi les plus vigoureuses.
Les obligations voient généralement leurs prix augmenter, comme en 2008, où la baisse des taux de la BCE (Banque Centrale d’Europe) a conduit à une hausse des obligations souveraines européennes.
Dans l'ensemble, la réaction des marchés financiers aux politiques des banques centrales varie en fonction de divers facteurs, mais l'histoire nous indique un aperçu des tendances possibles.
Sources: Bloomberg, FactSet et Yahoo Finance