La gestion active protège mieux que la gestion passive
· Même si le faux débat Gestion active VS Gestion passive est moins à la mode dans les médias depuis quelques années, la volatilité exceptionnelle des derniers 12 mois ravive les arguments.
· Le rapport 2022 SPIVA* de Standard and Poor’s révèle une fois de plus qu’un très fort pourcentage de gestionnaires actifs protègent mieux le capital lors des corrections de marché que la gestion indicielle pure.
On y apprend entre autres, que 42% des fonds de gestion active ciblant les titres de grandes capitalisations américaines ont surclassé leur indice l’an dernier. Du côté des titres mondiaux, c’est 46% qui ont fait mieux. Quant aux titres canadiens, 48% ont battu la référence. Enfin, parmi les fonds canadiens gérés activement qui se concentrent dans les titres à dividendes, 58% ont fait mieux que les indices de cette catégorie.
Précision également qu’à très long terme (10 ans et plus), très peu de gestionnaires actifs parviennent à faire mieux que le marché, notamment lors des marchés haussiers. Si au moins une majorité d’épargnants investissaient pour le long terme, cette information aurait beaucoup de sens mais, ce n’est pas le cas.
· En avril 2022, la bourse de New York a révélé que la durée moyenne de détention des titres (actions et FNB) n’est que de 5 mois.
Vaut-il mieux battre le marché lorsqu’il est en baisse ou en hausse?
Personne n’aime perdre de l’argent. On trouve tout cela souffrant et, lorsque les baisses sont importantes, ça perturbe le sommeil. Il est donc pertinent d’avoir dans son portefeuille des actifs qui ont la capacité de contenir les replis.
· Subir des pertes importantes à l’approche de la retraite est particulièrement risqué. Par exemple, l’investisseur qui suit le S&P500 avec un fonds indiciel peut subir un repli moyen de -34% durant un marché baissier. Simplement revenir à son capital de départ prend en moyenne 3,3 années.
· Mais il y a des exceptions. Si vous étiez investi dans les titres de grande capitalisation de croissance en mars 2000, le marché a mis 13 ans avant de retrouver sa pleine valeur. Si pareille situation se reproduisait, auriez la patience et les ressources nécessaires?
Même si nous avons un bon plan financier et nous sommes convaincus des bienfaits de l’investissement à long terme, immanquablement nous vivrons de l’imprévisible. Et lorsque cela se produit, nous désirons tous pouvoir compter sur la valeur la plus élevée possible de nos économies. Les récessions, le chômage, l’inflation, la maladie, le décès d’un proche, etc. sont autant d’évènements déstabilisants. Le fonds d’urgence ne suffit pas toujours. Les capitaux destinés à l’origine pour le long terme sont alors appelés à la rescousse.
Il est donc opportun d’avoir à son service, une équipe prévoyante qui peut efficacement contenir les pertes. En 2000, 2008, 2011, 2020 et en 2022, la gestion active a su répondre à cette mission.
C’est principalement parce qu’elle offre une vitesse de réaction et d’adaptation aux évènements à court terme. Durant les corrections de la bourse, un gestionnaire a le pouvoir d’augmenter son encaisse, ajouter des titres à dividendes ou dans des secteurs défensifs et même, recourir à la gestion alternative pour réaliser des gains.
Il y a très longtemps, j’ai conclu que l’approche passive cohabite très bien avec la gestion active. Ceux qui démonisent l’une ou l’autre ont tous quelque chose à nous vendre. Des indices, des fonds, des livres, des méthodes infaillibles, des séminaires, des honoraires de consultation, etc.
· Si vous désirez protéger votre capital contre des baisses importantes à court et moyen terme, songez à détenir une participation importante de votre portefeuille en gestion active.
*https://www.spglobal.com/spdji/en/spiva/article/spiva-canada/