Les perspectives des monnaies
Parmi les risques importants à tenir compte dans la gestion privée de portefeuille, il n’y a pas que les taux d’intérêts, la fluctuation des actions et des obligations. Il y a aussi les risques liés au taux d’échange des monnaies. À ce sujet, voici le dernier commentaire sur les devises de Matthew Strauss, VP Gestion de portefeuilles, gestionnaire et stratège mondial chez Signature, Gestion mondiale d’actifs.
“Les marchés de change mondiaux au deuxième trimestre ont été caractérisés par la robustesse généralisée du dollar américain, la faiblesse des monnaies des pays émergents, un euro encore résistant et un repli marqué du dollar australien.
L’augmentation des rendements des obligations américaines en réaction au retrait potentiel des mesures de détente monétaire a solidement soutenu la tendance à la hausse généralisée du dollar américain. Les monnaies des pays émergents se sont révélées particulièrement vulnérables à la hausse des rendements obligataires aux États-Unis, compte tenu de l’importance des capitaux qui ont été investis depuis cinq ans dans les produits à revenu fixe des marchés émergents par les investisseurs à la recherche de rendements plus élevés hors des marchés développés.
Ce sont les pays émergents dont les économies sont davantage axées sur les marchandises ou dont la balance commerciale est la plus déficitaire (Brésil, Inde, Chili, Afrique du Sud et Turquie) qui ont enregistré les pires dépréciations monétaires. Le dollar australien a perdu 13 % de sa valeur pendant le trimestre. Les monnaies de la Norvège et du Canada ont résisté plus longtemps, mais ont tout de même cédé de la valeur vers la fin du trimestre.
Les modestes gains de l’euro et de la couronne danoise par rapport au dollar américain au deuxième trimestre ont été annulés pendant les premiers jours de juillet, lorsque la Banque centrale européenne a manifesté son intention d’assouplir encore davantage sa politique monétaire, mettant ainsi en évidence l’écart grandissant entre les politiques de la Fed et celles de la BCE. Puisqu’il est prévu que les États-Unis seront les premiers à retirer leurs mesures de détente monétaire alors que les autres principales banques centrales (R.-U., Europe et Japon) envisagent d’accentuer leurs propres mesures, nous croyons que les tendances actuelles dans les marchés de change se poursuivront au deuxième semestre de 2013.
Il est toutefois probable qu’une volatilité accrue sera également au rendez-vous, alors que les marchés s’interrogent sur l’orientation probable des politiques monétaires des différentes banques centrales et sur les effets de ces politiques sur les flux mondiaux de capitaux. Cette conjoncture pourrait déboucher sur un raffermissement des monnaies des pays émergents, un regain de vigueur du dollar canadien et un affaiblissement de la devise américaine. Ces revirements seront toutefois probablement peu importants et de courte durée dans un contexte de robustesse du dollar américain.”
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